Séverine Péron

En hiver, tout au long d’une journée ensoleillée et sans vent, j’ai photographié une ronce qui poussait sur le sol d’une des baraques. Les ronces règnent sur le camp. Elles entourent chaque baraque, et constituent d’épaisses haies qui en empêchent l’accès. J’avais peint cette petite ronce en rouge. Elle devient mouvante dans un diaporama de cent photos environ, grâce au mouvement de son ombre et des différentes lumières. La ronce s’apparente alors à quelque chose d’organique, de sanguin. Lors de l’exposition, la projection du diaporama s’est parfaitement adaptée au lieu, entourée des oeuvres de Dado.